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  • : Le blog de Zen-en-toutt-cirkonstanss
  • : Viens partager ma philosophie et mes écrits, et découvrir mille et une chose sur l'homo senegalensis avec "SENEGALAISERIES" et "MON DICO PERSO", les tarabiscotages de la vie en couple avec "VIE A 2 HORS DU BLED" et la question du metissage et du retour au bled avec "LES REFLEXIONS DE BJ" Humour et optimisme sont les maîtres mots de ce blog. L'Afrique c'est peut-être dur, mais comme Phileas Fog, on y arriveraaaaaaaaaa ! Bon surfing !
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  • Zen-en-toutt-cirkonstanss
  • 30 ans,sénégalaise, journaliste,  stupidement optimiste et positivement amoureuse de mon continent. Aime écrire er rêvasser.
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9 août 2007 4 09 /08 /août /2007 03:15

M  O  N   D  I  C  O   P E  R  S  O

BJ-resolutions-copie-1.gifRésolution
: décision volontaire prise avec intention de s'y tenir...

Et une nouvelle année … et une ! Et bien sur inévitablement, votre lot de résolutions pour cette année débutante : Arrêter la clope, se mettre à la gym, boire enfin deux litres d’eau par jour, vous remettre à l’anglais, perdre du poids, trouver une bonne fois pour toutes l’homme de votre vie…le liste était super longue et avait comme un goût de déjà vu ! Et si on faisait le point… ?



Le 1er janvier 2005 a 00h01 vous avez senti vos neurones et tout votre corps s’emplir d’une soudaine spiritualité, l’espace d’un instant une sérénité immense vous a animé, vous auriez pu crier « Euréka ! » tellement vous aviez à cet instant précis le sentiment d’avoir découvert la vérité vraie… Cette joie venue d’on ne sait où, cette envie de tout recommencer, de prendre un nouveau départ et cette fois de voir la vie en rose …fluo. Vous avez eu comme des millions de personnes à travers le monde le sentiment de renaître et avec ce phénomène, un autre bien connu à fait son apparition… Celui des nouvelles résolutions, ou peut-être devrais-je dire des sempiternelles résolutions… car ne nous leurrons pas ! La question n’est pas de savoir quelles résolutions on va prendre, mais bien comme l’on va s’efforcer de les tenir !!!

Prendre des résolutions est l’une des choses les plus facile qui soit pour notre bulbe rachidien… Je jure que, je promets de, à partir de dorénavant…
Soyons francs, le premier décalage est survenu le 2 janvier au beau milieu de l’après midi… Lorsque vous avez émergé de sous les couvertures avec la migraine du siècle because gueule de bois, votre premier réflexe à malheureusement été : clope plus café… puis vous avez glandé toute l’après midi sur votre portable en envoyant des vœux de bonne année à toute la planète. Le soir avec votre Nidiaye et les goro venues souhaiter la bonne année, vous avez réchauffé les restes et … dévorez (c’est meilleur le lendemain…) Et puis de fil en aiguille, la bonne n’étant pas venue, vous avez déjeuner toute la semaine de choses grappillées par ci par là…en vous gavant de coca et de ataya super sucré… Adieu régime…

Vous vous étiez également juré de vous remettre à la gym… une séance de step-abdos-fessiers trois fois par semaines, et c’était la réconciliation promis-juré-craché avec votre corps, vous fantasmiez déjà : fesses qui remontent en un clin d’œil, cuisses fermes et « daïnamik », bras sensuellement musclés, atomisation des bourrelets et autres crimes…seulement voilà, excesivement, vous vous êtes donnée à fond lors de la première séance et… trois semaines plus tard, vous en avez encore des courbatures… Même Nidiaye avait pitié de vous ! Résultat des courses 25 000 balles perdus et du gras qui prend racine…

Marre ! A partir de 2005 vous vous l’étiez promis : Plus question de faire le boulot pour lequel vous n’êtes pas payée…Vous n’êtes pas payée pour : faire le café, passer des fax, envoyer des mails ou faire des photocopies, que nenni, votre boulot à vous c’est comptable, un point c’est tout. Vous aviez donc décidé de montrer à Môssieur-patarron-bi votre nouvelle personnalité : franche, dynamique et « qui sait ce qu’elle veut »… Bonne année Mariétou, n’oubliez pas d’arroser mes plantes vertes ! » et vous de répondre : « Bien sur Monsieur, Bonne année… »La révolution finalement, c’est pas trop votre truc…

Cette fameuse clope du 2 janvier qui a foutu une bonne partie de vos résolutions en l’air… Vous aviez donc décider de rayer de votre existence tout ce qu’il y avait de négatif et la cigarette en faisait partie : « sus à la fumée », Finito le tabac ! Pas question de finir les poumons couleur charbon… tout en allumant la 7e cigarette de la journée, vous vous demandiez ce que vous alliez bien pouvoir faire avec l’argent économisé… Quel argent… ? T’as pas du feu là ?

Cette année c’était décidé, la ceinture de sécurité ?... tous les jours !!! Plus question de faire preuve d’imprudence… une ceinture ça s’attache point final, et puis ‘ailleurs si c’était la rien quepour décorer, ça se saurait… Votre vieille super 5 ne disposant pas d’airbag, la ceinture vous permettrait au moins d’éviter de passer à travers le pare brise, alors pourquoi vous ne l’avez pas mise aujourd’hui ? Ben parce qu’avec votre chemisier blanc corsaire, va y avoir de traînées noirâtres tiens, mais demain… promis, juré !

Vous remettre à l’anglais, au latin, lire au moins un bouquin chaque semaine, lire la presse et pas que les annonces nécrologiques, regarder le JT, arrêter de casser vos boutons, boire deux verres d’eau à jeun… Pff ! C’est quand 2006 déjà …? Allez garawool, et puis pour les adeptes des résolutions, 1er janvier, 1er de n’importe quel mois, lundi matin…si les résolutions étaient appliquées, d’abord ça se saurait, ensuite ce ne seraient plus des résolutions… non ?
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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 08:03
galsen.gifM O N   D I C O   P E R S O

Patriotique
 : qui exprime l’amour de la patrie ou est inspiré par lui.

Lever du drapeau, défilé, majorettes et tutti quantti. Depuis que le colon nous a ristourné notre indépendance, tous les 4 avril, c’est un nuancier de couleurs wertt, ssaune, rouss… l’occasion de tester ses connaissances en matière d’attributs républicains.


Aujourd’hui, peu importe ce que l’on a appris par le passé, au cours des fameux cours d’éducation civique. On retient tant bien que mal que c’est tout un tas de choses très importantes pour la nation mais l’on se trouve dans l’incapacité totale et complète de pondre deux informations correctes relatives aux attributs de la nation ou à la signification intrinsèque des couleurs du drapeau. Idem de la profondeur poétique de la devise sénégalaise et de la symbolique liée au 4 avril.

Bref si nous avons tous été transfusé au « Pincez tous… », rattrapés par les collines d’un quotidien, escarpées à souhait, nous ne sommes plus trop au parfum de ce qu’est le patriotisme à l’ancienne. Certes, quand « Tchaat » continue d’hurler à pleins poumon que le « Lion rouge à rougi… »  vous continuez désespérément de tenter de lui faire comprendre que « rougi » est le participe passé du verbe rougir et qu’en l’occurrence « rugir » est le terme exact. De la même manière vous seriez plus tentée de lui dire que le vert, le jaune et le rouge sont les couleurs du Rastafarisme, mouvement auquel vous avez homme ou femme, personnellement adhéré il y a une dizaine d’année voir plus. Car il convient de l’admettre, les patriotes contemporains que nous tentons d’être auraient plutôt tendance à résoudre de manière ultra urbaine l’équation de la devise patriotique, en l’occurrence, un peuple, parce qu’on est un peu plus de 10 millions, que nous sommes tous de la même nationalité et que nous partageons les mêmes affinités : accro au ataya,  fascinés par Youssou, drogués du sms et hyperactif du je-sais-tout qu’il va bien falloir un jour faire quelque chose de nous. Un but parce qu’il en faut un le matin quand on sort de son lit. Une foi, parce que dans la vie il faut bien croire en quelque chose et si cela se trouve être votre pays, ce n’est pas plus mal, sans oublier bien sur la foi indéfectible en un avenir multimiliardisé… (C’est bô l’espoir !)

Mais n’ayons crainte, citoyens ou pas, nous sommes incontestablement des Gaïndés Ndiaaaaaye. De vrais ambassadeurs de notre identité, que nous traînons à travers toute la planète, de méridien en méridien, sans crainte de la neige, des alphabets ou des habitats… où que nous allions peut importe, l’endroit, pourvu que l’on puisse trouver du yéét, du netétou, du jumbo et faire un bon thiep. Nous rugissons matin, midi, et soir après tout ce que la vie nous apporte de lourd et d’alambiqué. Même si nous n’avons jamais vu que ceux du Parc de Hann, déprimés et rachitiques, les lions que nous sommes ont un peu perdu en prestance, du coup on s’élance dans la brousse économique et conjoncturelle mais les ténèbres mettent un peu plus de temps à être dissipées.

Par les temps qui courent, le rugissement coûte cher, la viande fraîche est  rare, et le piédestal quelque peu inaccessible, mais à Gaïndé Ndiaaaye rien d’impossible, donc il faut gérer, entre le « garawool » et le « boulfalé », porté par le vert de l’espoir, le rouge des gesticulations multidirectionnelles, le jaune de l’eldorado… et tenter vaille que vaille de gravir les échelons du baobab sacré dont les branches sont jour après jour un peu plus inaccessibles. Heureusement qu’il y a de temps en temps quelques rayons de soleil sur notre espoir et qui debouts, nous rassemblent, au stade ou au sein d’un bureau électoral…  Allez rendez-vous tous pour les doléances avec un paquet d’Hollywood bien vert, un Fanta coktail bien jaune et un brassard… bien rouge
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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 07:28
M O N   D I C O   P E R S O


                                                     8 Mars
: Date symbolique qui célèbre chaque année la femme où qu’elle se trouve
villageoise-africaine-figurine-2.JPG
Et voilà,  comme chaque année, 8 mars par ci, 8 mars par là ! L’épouse, la mère, la fille… sont encensées, glorifiées, 20/20 et patati et patata… et demain, c’est fini ? Retour à la case départ c’est ça ? la cuisine, les gosses, les patarrons, les bonnes  et Môussé au clando du coin jusqu’à pas d’heure ? Pff ! Tu parles d’un hommage !


C’est soit disant votre jour, celui où l’on vous sublime, où l’on vous magnifie, où l’on salue votre valeur, votre courage… Sauf que vous, entre « Patarron-bi *» qui prend un malin plaisir à vous faire rédiger 40 fois la même proposition financière, « Taaw *» et « Tchaat *» qui ont tous les deux choppé la bronchopneumonie du siècle et votre homme qui est fidèle au poste… à l’after work, un verre de JB à la main pendant que vous tentez de remplacer l’ampoule de la cuisine pour jeter un coup de cristallin sur le dîner… Eh bien vous, n’avez pas la tête à ça !
D’ailleurs si c’était vraiment votre jour, les enfant seraient douchés, en pyjama et au lit façon ventre-plein-nègre-content…  Votre homme serait quant à lui à vos côtés, à vous mitonner un amour de petit dîner pendant qu’en robe sexy ( au décolleté complètement asymétrique), dessous affriolants et chignon bas ultra tiré, vous siroteriez une coupe de bissap ou de Laurent Perrier. Seulement voilà, le crâne envahi de repousses, (pas le temps ces temps ci pour un défrisage au top !) le bandana bleu de « Tchaat » négligemment noué, en jogging Adadas et Tshirt  « Jumbo aka saparal* » vous regardez vos mômes s’extasiez devant « Milagro* » et appuyez sans relâche depuis un bon quart d’heure sur l’interrupteur de la cuisine et donc de l’ampoule, qui décidément ne veut rien entendre… Vous avez dit 8 mars ? Vous avez beau tordre le cou de tous les côtés, vous n’apercevez aucun changement. Ce matin au bureau point de bouquet livré aux aurores par votre Môussé*transi d’amour. A la pause, point d’invitation pour un déjeuner surprise et arrivée à la maison, une fois Ndakaruu Ndiaye* traversée d’un point à l’autre avec un kilo de patience et une tonne de résignation, point de comité de réception, point de tapis rouge, vos bonnes ricanent bêtement comme d’habitude dans leur coin et vous, vous vous demandez si il existe sur terre une fille assez stupide pour penser qu’une journée lui étant consacrée puisse changer quoi que ce soit ! Vous filez tristement chez Narr-le-Maure*… Il faut bien la remplacer cette ampoule…

Dans la boutique, une bouteille de coca dans une main et un pain thon entamé dans l’autre, deux p’tits jeunots façon boys rappeurs, complètement à côté des réalités, clope au bec et « yo » à la bouche…pff navrant ! Surtout quand l’un deux vous apostrophe : « Hé guel* do niou fayel tchaine ? », La dignité courageuse, vous risquez un « douma seen morom han ! *» qui s’éteint dans votre gosier aussi vite qu’il est né… Le boutiquier édenté et rigolard, vous demande narquois si vous savez changer une ampoule et en profite pour vous envoyer son haleine fétide première pression, direct dans vos narines… Vous aimeriez lui dire que même si aujourd’hui vous êtes dans le marketing, lorsque vous usiez vos strings au département PC (comprenez physique chimie évidemment…) de l’UCAD (et appreniez accessoirement l’ampoule de A à Z…) il arpentait  tout Nouadhibou en sarouel et à dos de chameau, tout ça pour vendre des dattes dont personne ne voulait… by the way, vous auriez aimé dire à ces jeunes efferronttés que vous auriez pu les « djoor téméri yoon », mais vous ne voulez pas être méchante, encore moins vulgaire gratos, alors vous vous abstenez de tout commentaire non sans avoir lâché un de vos tchipatoo* dont vous seule avez le secret (vous savez celui qui fait pleurer votre bonne…) et vous rentrez chez vous, l’ampoule sous le bras.

Deux heures plus tard après avoir vaguement regardé le JT sur la RTS, les enfants couchés (après avoir récité 14 fois le théorème de Pythagore et deux fables de La Fontaine), les bonnes scotchées devant la dramatique du mercredi, vous êtes abattue… ! En larmes sur la couche qui fit les beaux jours de votre libido, l’ampoule toujours sous le bras, au comble de l’affliction, vous pleurez sur vous et votre féminité perdue, sur votre capital « mokhe pocc » qui se barre à grand coup de pagaie… vos seins s’effondrent soumis à la dure loi de la pesanteur, un double menton à pris ses quartiers sans vous demander votre avis. Vous réalisez que vous n’aurez jamais la chevelure de Béyoncé et que le greffage ne vous ira jamais aussi bien que Naomi, Boooouh ! Tant qu’à faire des bilans, vous en profitez. Vive le masochisme ! Ni une ni deux, vous voilà « tatinenn *», l’œil ultra sévère, vous affrontez votre profil dans le miroir en pieds de votre armoire six battants. Que vous ayez depuis toujours, des orteils maigres et allongés… ? Garawool*, que vos mollets soient quelque peu arqués ? Passe encore,…Mais c’est une fois passé le seul de ces fameux mollets que tout se gâte. Vos genoux jadis ronds « juste ce qu’il faut) sont aujourd’hui engorgés dans une masse adipeuse tout ce qu’il y a d’épais, vous ne distinguez même plus la ligne de démarcation entre vos cuisses, quant à votre ventre… Votre ventre d’origine, bombé (juste ce qu’il fallait) s’est transformé en chambre à air de car rapide. En fait vous pesez bel et bien le double du poids que vous pesiez lors de vos noces !Vos bras sont flasques à souhait, enfin votre visage avec les cicatrices, petite boutons et autres gaietés ornementales que vous vous efforcez de dissimuler sous des couches de poudre compact because le fond de teint ça colle lorsque la canicule fait des siennes, votre visage ne peut être qualifié de resplendissant. Pores dilatés, points noirs, excès de sébum…Pourtant les produits gommants et exfoliants s’empilent dans votre salle de bains, de même que l’intégralité de la gamme Clearessence Lemon Vitamin C, de quoi vous faire un teint éclatant sans une goutte d’hydroquinone… ça fait trois cent ans que vous n’avez pas fait de masques. En fait vous êtes rattrapée par un quotidien où vous avez de moins en moins de place pour vous. Donc vous vous laissez aller… et ça dure depuis un bon moment pff…. Si c’est pas navrant ça ! Décidément malgré ce que vous considerez comme des circonstances atténuantes, vous n’êtes pas fière de vous et en baissant la tête de découragement, vous vous rendez vraiment compte de l’aspect de vos pied. L’orteil long et maigre, on l’a déjà dit, mais vous constaté que le blanc de la french faite pour la Tabaski n’est plus qu’un souvenir, que la corne s’est extra développée sur vos talons et que vous avez un cor à chaque orteil, conséquence de votre entêtement à porter des chaussures fermées de préférence à talon alors que le podologue (comprenez spécialiste du pieds) vous a expressément recommandé pour soulager votre dos de ne porter que des sandales plates (ben voyons !)
Dépitée, vous vous affalée sur votre lit king size, et continuez à faire ce que vous n’aviez plus le temps de faire : broyer du noir !
Mais c’est que ça ne peut plus continuer comme cela, il va falloir que vous vous ressaisissiez …
Vous avez l’impression d’être devenue une vieille bonne femme fade et sans saveur, passant son temps à nourrir son mari et ses enfants, hurler après sa bonne maudire son patron et s’overdoser de « Rubi ». y’a-t-il seulement quelques pincées de sel dans votre existence ? oui vous aimez votre mari, oui vous adorez vos enfants, oui on apprécie et reconnaît vos qualités au boulot… Mais en dehors de ça… ? Et puis à quand remonte le dernier vrai câlin avec l’homme de votre vie… Pfff ! Vous ne vous rappellez même pas. La semaine dernière non ? Bref des siècles ! Tout comme cela fait des siècles que vous n’avez pas couru un 100m, danser un mbalax ou une salsa bien pimentée… Evidemment vous êtes dans l’exagération, mais quand on broie du noir, on y va à fond non ?
C’est dans cette position, un torchon de cuisine trempée de larmes (et accessoirement de morve…) que l’homme de votre vie ( et accessoirement père de vos enfants…) bref que Nidiaaye vous trouve, paupières gonflées, un trop plein de chagrin suintant de vos neurones. L’homme de votre vie qui comme toujours dans ces cas là, ne sachant trop quoi faire, vous demande à tout hasard s vous avez « vos affaires là » ou si vous vous êtes encore une fois disputée avec la bonne… Vous inondez alors son épaule, chialant de plus belle en bégayant que vous êtes et resterez décidément une éternelle incomprise, tout juste bonne selon Nidiaaye* à avoir ses ragnagnas et à vous crêpez le chignon avec les domestiques … Et tout juste bonne selon vous à se faire engueuler par patarron-bii, à pratiquer le « masla* » avec sa belle-famille, et atomiser ses rêves de jeune fille… Bref rien à foutre du 8 mars. Ce que vous voulez vous, c’est du bonheur, du soutien, de la tendresse, et beaucoup d’amour, comme au premier jour quand Nidiaaye en jean et Lacoste venait vous faire la cour chez votre père à Dieuppeul*, comme au premier jour de votre mariage… et ça vous le voulez tous les jours de l’année, 365 jours sur 365…, le 8 mars certes, mais aussi le 9 le 10 et le 11 et ainsi de suite, jusqu’à ce que la mort vous sépare… !


*Patarron-bi
: Le boss, le patron
*Taaw : l'aîné des enfants
*Tchaat : le benjamin des enfants
*Jumbo aka saparal : célèbre slogan ventant les délices du bouillon jumbo
*Milagro : personnage de télénovela colombienne
*Moussé : Monsieur, époux
*Ndakaru Ndiaye : Nom affectueux pour Dakar
*Narr-le-maure : épicier mauritanien
*Tchipatoo : bruit de bouche qui exprime le dédain
*Tatinenn : a poil
*Garawool : c'est pas grave
*Nidiaaye : époux
*Dieuppeul : quartier dakarois


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