Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Zen-en-toutt-cirkonstanss
  • : Viens partager ma philosophie et mes écrits, et découvrir mille et une chose sur l'homo senegalensis avec "SENEGALAISERIES" et "MON DICO PERSO", les tarabiscotages de la vie en couple avec "VIE A 2 HORS DU BLED" et la question du metissage et du retour au bled avec "LES REFLEXIONS DE BJ" Humour et optimisme sont les maîtres mots de ce blog. L'Afrique c'est peut-être dur, mais comme Phileas Fog, on y arriveraaaaaaaaaa ! Bon surfing !
  • Contact

Profil

  • Zen-en-toutt-cirkonstanss
  • 30 ans,sénégalaise, journaliste,  stupidement optimiste et positivement amoureuse de mon continent. Aime écrire er rêvasser.
  • 30 ans,sénégalaise, journaliste, stupidement optimiste et positivement amoureuse de mon continent. Aime écrire er rêvasser.

Texte Libre

Recherche

Liens

9 août 2007 4 09 /08 /août /2007 03:45
SLURP, PROUTT, GLUP et autres GLOU GLOU

senegalaiseries-pipi-caca.gif"Chassez le naturel, il revient au galop", l'inventeur de cette maxime ne croyait pas si bien dire !
Car quelles que soient notre volonté et notre teneur en savoir-vivre et autres bonnes manières, il est certaines situations où se laisser aller à son humanité, (comprenez, cracher, roter et autres pets discrètement lâchés ou non !) est d'un soulagement sans nom… Alors quel rapport entretenons-nous avec ces bruits si vils et malheureusement si incontournables ? Un sujet pétant : des bruits et des odeurs…



"Tu enfanteras dans la douleur". A ce commandement s'adressant spécifiquement aux femmes, les autorités célestes auraient dû ajouter et çe pour tous les êtres humains sans distinction :
"Tu chieras !
Tu péteras !
Tu ronfleras !
Tu baveras…"

Bref, tous ces trucs que l'on fait, la honte à l'âme et la peur (qu'on détermine la provenance  des sons émis…) au ventre. Car bien évidemment, nous sommes et nous fûmes éduqués dans la négation absolue des processus régulant nos mécaniques internes et Ô combien… Naturelles !

Commençons par parler nourriture...

Manger… ? Une activité agréable quoique banale me direz-vous. Et pourtant… ! Si l'acte de se restaurer n'était point accompagné du processus de digestion tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Hélas ou heureusement, la digestion existe bel et bien et représente, c'est le cas de le dire, la caisse de résonance de nos ripaillïtes aiguës et autres perversions alimentaires. Piment, dakhar, mangue, thiéré, haricots, sardines (la liste est non exhaustive) et j'en passe. Qui n'a jamais connu les sonorités distrayantes causées par la ronde effrénée dans nos estomacs, gros intestins et intestin grêle compris, des lipides/glucides, solides/liquides et autres arguments, broyés par nos carnassières mâchoires… ?
Ca commence par des gargouillis assourdis puis… assourdissants ! Plic-Ploc, ça clapote et vous finissez par vous dire qu'à force, ça va, ou remonter, ou descendre. Ce qui est sûr, c'est que ça va bouger ! Dans sa grandeur, Dame Nature vous a donné le choix, tu montes ou tu descends.


Voyons donc comment se présente la situation en amont.


Discret, prononcé voire bruyant, le rot est une émission d'air ou de gaz de l'estomac vers l'extérieur via le tube digestif (en sciences naturelles, on appelle ça une éructation…). De plus (pour vous gâcher la vie) le rot est le plus souvent accompagné de relents, en l'occurrence de porte-paroles du repas précédent… Sucré, salé, gras ou alcoolo lorsque vous avez quelque peu levé le coude ou mieux que ça, version oignon/aïoli quand vous avez bouffé libanais, chinois ou "soblet bii bari nà"… je disais donc que le rot est l'archiviste en chef de votre estomac, besoin de vous remémorer ce que vous avez mangé la veille au soir ? Le rot est précisément là pour ça, pour vous rafraîchir la mémoire et les narines. C'est là qu'on distingue les "Savoir-vivre" des "Comment faire ?".
Monsieur " Très comme il faut "rotera discrètement, sans ouvrir la bouche (Pitié ! Ne gonflez plus les joues ! Si vous pensez que ça fait plus discret, vous vous plantez !). Quant à Monsieur "Très comme il ne faut pas", ira lui-même chercher son rot à l'intérieur de ses entrailles, ouvrira la bouche comme un phoque asphyxié et émettra un son tout ce qu'il y a de plus bruit, suivi immanquablement d'un Alhamdoulilah" bien culturel et peut-être, je dis bien peut-être d'un hypothétique "s'cusez moi !...


En aval, les choses sont olfactivement plus considérables
.

Nos ancestraux plats sénégalais lipidiques, huileux, bref gras à souhait font souvent des ravages, mais c'est surtout ce qui sort de l'ordinaire et dont nous raffolons, mangues vertes ou ultra mûres, ñambààn, nététou, soow pùùr et autres maades et forokh thiayaa qui provoquent moult désordres et désagréments et qui nous font, avouons-le, pétarader en folie…
Tiède, chaud, froid, mousseux, violent, court ou prolongé, excusez du peu...Le pet, cette émission par l'anus de gaz en provenance de l'intestin est malheureusement (… et naturellement) odorant, dans le sens désagréable du terme. Et si il en est tout de même certains pour apprécier ce mélange issu de nos profondeurs intestinales, il n'en va pas de même pour l'entourage que seul la politesse avec "P" majuscule, empêche de réagir. Cela dit, faisons preuve de quelques grammes de tolérance.
Le pet étant une manifestation naturelle (quoiqu'en disent les narines du voisin) nous n'y pouvons donc pas grand-chose. Reste à péter discrètement. Evitez cependant de soulever une fesse l'air de rien, en pensant qu'on ne vous voit pas, pour lâcher un pet, because il y aura toujours quelqu'un  comme moi pour vous prendre en flagrant délit de tentative de pétarade inaperçue. Cela dit (me direz-vous) péter les deux fesses sur une chaise n'est pas chose, … comment dirais-je… aisée. Vous êtes obligé de forcer pour expulser puisqu'il n'y a pas d'ouverture, du coup, le pet à l'origine silencieux, se transforme en salve impériale, l'odeur entêtante envahie alors la salle. Et le regard des autres de converger vers vous pendant que, honteux (mais soulagé(e)…) vous essayez de garder bonne figure…


Xaar tëff ! ou l'art du molla bien ajusté !


Oh vous ! Ce n'est pas la peine de faire comme si vous ne voyiez pas de quoi je veux parler. Eh oui, il s'agit là d'une des raisons pour lesquelles je ne peux pas manger n'importe quoi dans la rue. Il se trouve que certaines personnes par trop naturelles se laissent souvent aller, comment dirais-je… à des "bayéékou" révoltants, désolants, mais surtout dégueulasses. Sachez Messieurs, Dames que ce que vous avez ingurgité au petit déjeuner ne regarde que vous, tout comme la couleur de votre mucus et la consistance de vos sécrétions digestives et trachéo-oesophagiennes. Alors, par pitié, apprenez un peu à les avaler (ces sécrétions) au lieu de coûte que coûte vouloir les extraire (car il s'agit bien d'extraction…).
Arrêtez de jouer aux archéologues en faisant des fouilles option ORL ! Car chers compatriotes, reconnaissez que vous êtes adeptes, voire accros de "Xaar tëff", ce drôle d'exercice que vous adorez pratiquer, dès le lever du soleil, de préférence (ou comme par hasard…) lorsqu'il y a des individus se restaurant dans les parages…
Se racler la gorge (eh oui puisque vous êtes des adeptes, autant que vous sachiez comment la science ou le français de Molière qualifie cet acte… peu ragoûtant ! Sachez également que cet exercice ne fera rien d'autre que vous irriter la gorge, ajoutons à cela que les non pros passent la plupart du temps par des étapes dont nos yeux se passeraient bien, je veux bien sûr parler de ces abonnés du raclement à moitié, ce qui vous oblige à vous sur-racler la gorge pour arriver à évacuer cette glaire gluante et jaunâtre, bref un truc à vous dégoûter à vie de la mayonnaise.
Retenez donc, une bonne fois pour toutes : "
Tu ne te racleras point la gorge devant autrui et tu iras gratifier les toilettes de tes glaires digestives, au lieu d'en tartiner les murs de la ville et autres portières !

Tu ronfles, tu baves… et puis quoi encore… ?

Non contents, honorables lecteurs, de gratifier vos semblables de vos habitudes gastro-uro-intestino-bucco (enfin, la totale, quoi !) mais somme toute humano, vous vous permettez en plus de la ramener encore et qui plus est en dormant (non mais carrément, quoi !).
Première catégorie : les Sismiques. Alors vous, la vibration ça vous connaît ; du ronflement au tremblement en passant par le bourdonnement (bouche ouverte en bonus !) Vous êtes, comment dirais-je… secouant. Et justement, on à beau vous secouer, rien n'y fait vous êtes un ronfleur ou une ronfleuse tout ce qu'il y a de professionnel… en l'occurrence diplômé façon Bac + 18… ! Vous allez même jusqu'à décliner vos sonorités en fonction du degré de votre fatigue.
Ça va crescendo, quoi ! Plus vous êtes fatigués et plus on vous surprend à donner dans le contralto ou dans les aigus, c'est au choix… Et puis vient la deuxième catégorie d'empêcheurs de tourner en rond : les Détraqués de la glande salivaire. Alors vous, z'avez tout compris de travers, quand on distribuait le mode d'emploi de l'appareil digestif, vous étiez aux abonnés absents. Résultats, au lieu de limiter l'utilisation de vos glandes salivaires à la nutrition, vous faites des extras et vous passez vos nuits à tartiner votre oreiller (voire vos draps…) d'une bave translucide et luisante à souhait, sans parler de l'odeur que prend l'affaire une fois qu'elle aura séchée aux premières lueurs de l'aube… Enfin, on se refait pas, hein ? Alors que dire… Pas grand-chose, cette fois, on pourra juste retenir et remarquer une fois de plus que nous ne sommes que des êtres humains. Messieurs, Dames, nous pétons, rotons, bref, nous sommes les victimes d'une humanité organique et fonctionnelle.
Nous chions donc, certes… Que cela n'empêche pas les Crâdissimos adeptes de la Grande Crâdo de faire des efforts !

Partager cet article
Repost0
27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 08:09
Case----la-chefferie-de-Bana.jpgS E N E G A L A I S E R I E S

ET SI ON SE LOGEAIT... ?

LES UNS SUR LES AUTRES VOIRE… DANS LES AUTRES


Piaule, "négg", chambre, concession, modeste appart' ou villa de grand standing, l'immobilier de notre bonne vieille capitale dakaroise mérite qu'on fasse une escale de quelques instants, histoire de se pencher sur les mille et une manières de chercher refuge sous nos vénérés baobabs… Il n'y a pas trente-six mille façons de voir les choses en matière d'immobilier à Dakar. Etant donné le faible pourcentage de compatriotes pouvant intégrer la classe dite moyenne, on est soit très fourni du porte-monnaie, soit très affaibli… Bref, on crèche soit dans les quarrties huppés de la ville, soit dans une villa rudement payée à la sueur des neurones ou alors carrément dans une baraque fait de vieux cartons et de "krinting défraîchis"… !


ça c'est pour ceux qui malheureusement illustrent parfaitement le concept de "personne aux revenus extrêmement bas…"


Affaiblis du portefeuille depuis le jour de la naissance (la dèche étant un virus qui se transmet logiquement de père en fils…) vous êtes nés dans un semblant de villa au large de Diamaguène. Des sanitaires à la turque pour toute la maisonnée (vous êtes quarante en tout, alors j'vous raconte pas les délicatesses intestinales et autres délices des uns et des autres… !), un semblant de cuisine de deux mètres sur quatre vingt dix centimètres, au plafond super bas, où tiennent difficilement deux adultes debout… De l'électricité, mais point d'eau courante, un robinet éclaté à quelques centaines de mètres de là vous a très tôt habitué à vous lever aux aurores pour faire de l'art du "root" une habitude… l'unique pièce que vous partagez avec vos six frères et sœurs possède des murs d'une couleur indéfinissable tellement les couches se sont succédé les unes après les autres… les murs n'en peuvent plus du millier de trous et de fissures qui les assomment, quant aux fenêtres, si elles ne laissent pas passer les courant d'air, c'est parce qu'on est en pleine chaleur et que votre maman a tant bien que mal essayé de colmater les trous. Vous n'osez même pas penser aux conséquences des froids mois de décembre à février, lorsque les courants que vous vous évertuez à trouver glacials vous mordront les fesses passant outre votre couverture qui n'en est plus une tellement il y a de trous ! Chez vous point de "tiivii" individuelle, la téloche, c'est chez le chef du quartier et c'est quand ça lui chant qu'il autorise les démunis que vous êtes à venir fantasmer devant "sublime mensonge" (rien que ça… !), putain de sous-développement… !

VOUS AVEZ DIT MIDDLE CLASS… ?


Ca c'est pour ceux qui ne sont ni à droite, ni à gauche mais qui ont tout simplement eût la chance d'atterrir au milieu des choses… Ni milliardaires, ni clochards… Vos parents sont tous deux fonctionnaires et vous avez eu la chance de pouvoir grandir plus ou moins dignement dans une location-vente ; ce, grâce aux bons soins de la Fonction Publique. Forcément vous avez également fini votre cursus supérieur au fin fond d'un bureau, quelque part dans un quelconque ministère…
Votre mari lui est un individu multisectoriel à lui tout seul, plus ou moins dans les affaires, plus ou moins dans l'élevage et plus ou moins dans l'import-export… Cette villa acquise il y a six ans du côté de Sacré-cœur III, vous finirez de la payer dans une quinzaine d'années (ne vous découragez pas… !), Vous finissez de construire le premier étage et espérez dans un avenir pas trop lointain amorcer le deuxième… Le bloc initial de ciment perdu au milieu de nulle part est devenu avec de nombreux efforts et beaucoup d'argent, un petit bijou… deux salles de bains dont une avec baignoire (vous vous rappelez avoir galéré pour finir de la carreler…), la cuisine fadis faite de ciment et de béton avec une fente en guise de fenêtre est devenue grâce à votre persévérance un amour de kitchenette à la toubab, comme vous les aimez… des carreaux et de la faïence partout là où il y avait du béton, un jardinet avec des fleurs, une sonnette d'entrée digne de ce nom et un garage con comme un jour sans pluie… Vous êtes satisfait(e)… Même si de temps  à autre, vous vous prenez à rêver d'une big 36 pièces aux Almadies… Ce qui vous est définitivement inaccessible… Putain de sous-développement… !

PLUS CHIC QUE CA, TU MEURS !

Allons maintenant faire un tour du côté des nantis, ceux qui ne connaissent ni la faim, ni la soif, ni le froid… Ceux qui ne souffrent pas de l'immoboom ivoirien. Mais plus en rapport avec notre sujet… Voilà des petites personnes qui n'ont jamais goûté à l'étroitesse d'une chambre  ou à la puanteur de wc bouchés… Cette charmante populace se reproduit du côté des Almadies, de Yoff ou de Fann-Résidence, Immenses villas aux multiples salons, aux trente-cinq mille salles de bains, à la pelouse digne des plus grands parcs frenchies etc.
Des "Keur Astou" ou "Résidence Mélokaan", pour faire local et des millions de dollars (bien américains, cette fois !) de l'autre côté… Là-bas les chambres et les salles de bains sont individuelles, les cuisines ultra-modernes, et les garages grands comme deux fois la superficie de votre chez vous, histoire de caser la dernière Peugeot, le 4X4 et le coupé Z3 de chez BMW (on s'excuse pour la pub, hein… !), on y trouve de plus des télés grandes comme des congélateurs, les derniers trucs en matière de télécommunication : Internet, DVD, poste radio Wordl Space, lave linge... etc. Tout ça pour eux, mais pas pour vous… ! Pas besoin de parle caution ou courtier... ils sont tous propriétaires.
Putain de sous-développement… !

LOGEMENT EN FOLIE, CAUTION, COURTIER ET TOUT LE RESTE…!


Nous ne pourrions bien sûr pas parler d'immobilier sans parler de l'art de se loger. Qui dit loger dit évidemment caution et courtier… Petite personne, se présentant comme serviable et experte dans le domaine, le courtier vous taxe entre 1500 et 2000 F pour vous faire visiter une centaine de villas jamais à votre goût… ! Toilette dans le salon des voisins, fenêtres à hauteur de votre front, cuisine grande comme un kleenex étalé etc. Evidemment, si vous le saviez à l'avance, vous ne vous seriez pas déplacé… Seulement les courtiers ont l'art de vous faire miroiter "l'inmiroitable… !" et de vous peindre la future maison à visiter comme le palais des Mille et une nuits… ! Lorsqu'enfin vous trouvez la maison de vos rêves, entre guillemets, d'autres surprises vous attendent… Vous découvrez d'abord que le loyer est de quinze mille francs plus cher que ce que vous escomptiez, ensuite vous découvrez que le propriétaire est un vieil intégriste retraité, illettré qui plus est qui ne veut rien savoir de locataires célibataires et que vous aurez toutes les peines du monde à convaincre… !
Sans compter que comme le pratiquent les agences, Monsieur veut absolument deux mois de caution… Lorsque vous croyez enfin avoir résolu tous vos topos, vous découvrez que votre futur propriétaire (du moins vous l'espérez de tout votre cœur…) est d'accord pour s'occuper de rénover la plomberie et l'installation électrique, mais qu'en aucun cas, il ne repeindra la maison, grise elle est, grise elle restera… A vous de la repeindre si ça vous chante, mais ce sera à vos frais, fin de la discussion… !
Putain de sous-développement… !

Partager cet article
Repost0